Un joli grain de joie posé sur de jolis textes sans chichis, c’est le style Emma Peters. Elle a transformé le dossier de chansons de son bureau (d’ordinateur) en un superbe album. A la découverte d’une jeune et talentueuse artiste qui a composé ses chansons toute seule comme une (très) grande, dans sa chambre, le dimanche.
« Emma Peters vient d’avoir 25 ans et elle chante ce qu’elle vit. Écriture spontanée, sans prise de tête, qui vient des tripes et du cœur. » Ce que j’aime dans son univers, c’est son naturel. Emma chante dans le mile, elle est « nature » et ça fait un bien fou par les temps qui courent… Pas de chichis, pas de marketing à outrance, juste un talent fou, des choses à dire et un entourage familial qui la soutien depuis le début.
L’album
« Dimanche » se compose de 14 chansons, sorti en mars dernier, il devient un incontournable de la nouvelle scène française.
Assez autobiographique, thérapeutique même, il y a un peu de souffrance, d’angoisse, il a été écrit pendant le confinement » Interview France Bleu Picardie
Voici les extraits de l’album. Pour ma part, gros coup de coeur pour « Le temps passe », « Envoie-moi une musique » ou encore « C’est bon » fraichement sorti en single.
La pochette, anecdote
C’est lors d’un shooting familial que LA photo voit le jour, entre deux prises. Elle sera finalement sélectionnée pour être la pochette de l’album. Emma est « très famille », sur la photo, on aperçoit son petit frère, ses deux petites soeurs mais également leurs deux chiens et la jument de sa soeur (photo prise dans la ferme familiale).
« Je raconte ma vie tel que je suis il n’y a vraiment pas d’artifice, il fallait une pochette qui me ressemble, j’étais pas à l’aise avec une grosse photo de moi, un truc posé en studio, ça ne m’aurait pas ressemblé je pense. » Interview France Bleu Picardie
Son actualité
Son album « DIMANCHE » est toujours disponible. « C’est bon » est dispo en single. Un featuring avec Bon entendeur a également vu le jour début septembre avec une reprise de « Le coup de soleil » de Richard Cocciante 💛.
Elle débute sa tournée française dès le 23 septembre avec une première date à Aix en Provence et un final le 26 janvier à la Cigale (Paris).
En attendant de la voir sur scène, vous pouvez la suivre sur les réseaux sociaux…
Voir cette publication sur Instagram
Biographie d’Emma Peters
Emma a grandi à Senlis. Famille mélomane et tradi. Ouverte sur le monde et les bonnes ondes. Ses parents vont à la messe et mettent la musique à fond dans la voiture. « Un moment sacré, où personne ne parle, chacun écoute, concentré. » Véronique Sanson, Michel Berger, coté mère. Mc Solaar, Camille, côté père.
À sept ans, elle commence la guitare. Précoce et passionnée, elle s’essaye aux reprises. Soul, hip hop et même Claude François : tout passe par le prisme de sa voix. Mais Emma est l’ainée de quatre enfants. Il faut montrer l’exemple, faire passer les études avant la musique : d’abord monter à Paris, puis Londres. Elle continue, en perfectionniste, chaque jour, à répéter dans son coin, « pour ne surtout pas perdre tout ce que j’ai appris. »
En 2016, elle créée sa chaine YouTube. Avec sa première paye de stage, elle va s’acheter un micro. Empile son portable sur des boites à chaussure. Apprend toute seule, avec des tutos. Elle commence à poster une de ses covers le dimanche. D’abord « Clandestina », puis « Trop beau. » Mille vues, dix mille, cent mille… Même sa mère n’y croit pas. Le dimanche devient son jour préféré. Son petit rituel sacré : elle partage et sa voix, sans promo ni affiche dans le métro, parcourt le monde entier. Jusqu’en Russie, des DJ lui proposent des remix. Le remix de sa cover de Clandestina en est à 40 millions de streams sur Spotify.
Depuis plus d’un an, Emma écrit et compose. Inonde de ses morceaux Julio Masidi et Maxime le Guil qui produisent un EP, Le temps passe, puis l’album pour le label Local. Emma veut dire tout haut ce qu’elle a tout au fond. Avec la même force simple et directe qui a fait le succès de ses reprises. Elle raconte ses nuits, ses folies, ses peurs, ses peines de cœur. Du réel pris à la jeunesse d’aujourd’hui. « Tout ce que je dis est vrai » jure Emma qui n’a même pas besoin de promettre. En l’écoutant : on la croit.
Emma Peters quitte sa chambre pour de bon, découvre les scènes, les salles pleines, la vie de tournée. Elle ne chante plus solo devant sa caméra mais en groupe devant un public. Le trac des débuts se change vite en plaisir. Elle prend confiance, aime ces moments d’échanges purs avec les gens. À son côté, un groupe mais aussi, toujours, sa famille. Sa sœur, Marie-Lou, 20 ans, fait les chœurs. Emma confesse : « On se connaît par cœur, c’est facile… »
Plus facile, sûrement, pour faire les premières parties d’artistes qu’elle admire : Clara Luciani, Ben Mazué qui lui a écrit la chanson « Allez Salut » pour l’album, ou Camelia Jordana qu’Emma suit depuis la Nouvelle Star et qui l’a choisie pour commencer ses concerts à la Salle Pleyel. Emma chante même lors d’une émission télé devant son idole, Véronique Sanson. Elle apprend à lâcher prise, à créer son show. Donne un titre, Traversée, pour la compilation du label Molitor.
Emma ne cesse d’engranger de l’expérience pour mieux préparer la sortie de Dimanche, le tant attendu premier album. Et comme une évidence, pour la pochette, Emma pose en famille, avec ses deux sœurs et son frère. Chez eux, à Senlis. Prise au naturel. Judicieux rappel : Emma, de sa chambre aux plus grandes salles, ne change pas. Elle reste toujours elle-même. Spontanée, vive, drôle. Et entière… comme sa voix.
